Croire en vous, misez dans le vivant, dans votre capacité d'adaptation afin de laisser place à l'homéostasie et de capitaliser votre potentiel santé ! Cela passe avant tout par une compréhension du vivant. Apprenez à vous écouter et à comprendre le fonctionnement de votre organisme.
Bienvenue dans la rubrique loi de l'hormèse. Aujourd'hui nous allons parler processus physiologique lors d'une phase de jeûne. Jeûner est une bonne démarche, mais jeûner consciemment et surtout prendre conscience des processus physiologiques que cela peut engendrer, je pense que, pour vous aider dans cette démarche, cela est important.
Notre mode de vie actuel favorise la multiplication des repas et/ou grignotages dans la journée. Le fait d'avoir à portée de main toute cette nourriture, qu'elle soit saine ou non, nous a amenés à manger continuellement avec ou sans sensation de faim, par habitude, par rituel comme notre fameux petit déjeuner ou encore notre goûter. Nous nous sommes même imposé des horaires pour chaque repas que ce soit pour le petit déjeuner, le déjeuner, le goûter et le dîner suivant notre train de vie. Pourquoi prendre notre déjeuner à midi ? et pourquoi pas à 13h si la sensation n'est pas présente à midi? Nous avons perdu le sens même d'être à l'écoute de notre corps, de ses besoins et d'y répondre. Nous mangeons 4, 5 voire 6 fois par jour sans penser à notre système digestif qui lui n'a malheureusement pas le droit au repos, à des phases de récupération bien méritées.
Je vous partage mes connaissances personnelles afin que vous puissiez atteindre cette autonomie pour retrouver votre pleine santé ! J'espère que cette article vous plaira 😊.
Jeûne et Processus physiologique
La multiplication des repas dans une journée va engendrer une sécrétion chronique d'une hormone appelée l'insuline*. Cette hormone, sécrétée par notre pancréas par sa fonction dite endocrine va inhiber, en partie, la sécrétion d'autres hormones. Le fait de réaliser des plages horaires de jeûne va permettre à notre organisme d'éviter la sécrétion d'insuline et de puiser dans ses réserves, déstocker ses graisses en sécrétant d'autres hormones. Attention cette hormone polypeptidique est indispensable pour l'activité métabolique de nos cellules corporelles (l'insuline a bien des fonctions).
L’augmentation de la sécrétion de la GH, Hormone de croissance, sécrétée par les cellules de l’hypophyse antérieure (glande endocrine située au niveau du cerveau, juste en dessous l’hypothalamus), sera
favorisée de façon progressive grâce à cette phase de jeûne. Cette hormone joue un rôle important dans la construction des tissus (muscles, peau, os…). Elle permet aussi de déstocker les réserves graisseuses en augmentant la quantité d’acides gras libres dans le plasma pour les utiliser à des fins énergétiques. Elle agit aussi sur notre foie et stimule la production d’IGF-1 (hormone peptidique facteur de croissance), jouant elle aussi, un rôle important dans la croissance de tous les tissus et permettant de limiter la perte osseuse liée au vieillissement en favorisant l’absorption du Calcium (Ca2+). On surnomme la GH l’hormone anti-âge et l’hormone santé!
L’augmentation de la sécrétion de la LH, appelée hormone lutéinisante, sécrétée aussi par l’hypophyse antérieure. Elle favorise la production de la testostérone par les cellules interstitielles des testicules (appareil reproducteur chez l’homme). Appelée aussi l’hormone du désir, une diminution générale des niveaux de testostérone dans notre organisme provoque une baisse de la libido et de la fertilité mais également un manque d’énergie musculaire et une extrême irritabilité. La testostérone est dite anabolisante, elle favorise donc la prise de muscle et diminue le manque d’énergie et la fatigue généralisée. À noter qu’après un repas (surtout copieux) il y aura une
chute de votre testostérone pendant une durée d’environ 3h. L’entrainement à jeun est donc largement envisageable suivant le profil de l’individu mais aussi suivant le type d’activité pratiquée par celui-ci (Sport d’endurance comme la course à pied, sport à haute intensité comme le CrossFit, sport d’explosivité comme l’haltérophilie…).
Un boost de l’adrénaline et de la noradrénaline, deux hormones sécrétées par les fibres nerveuses du système nerveux sympathique, système nerveux central et par les glandes surrénales (situées juste au-dessus des reins). Au niveau du métabolisme lipidique, l’adrénaline a une action identique à celle du glucagon. Elle favorise l’hydrolyse des glycérides en libérant du glycérol et des acides gras mais aussi la relaxation des muscles de l’intestin (et plus généralement de la totalité du tractus digestif par une mise au repos des muscles lisses de ces organes et par l'arrêt de la sécrétion des glandes). Ces deux hormones exercent une action stimulante au niveau cardiorespiratoire, cérébral et rénal. Elles permettent d’être plus alerte et vif d’esprit.
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